Musée de l'histoire du Goulag

1-y Samotechny pereulok, 9/1 - Moscou

Actuellement le musée est divisé en trois parties :

1. Partie historique-documentaire.
2. Partie artistique (travaux artistiques provenant du GOULAG : sculptures, peintures, dessins.)
3. Partie comprenant des reconstructions partielles du camp : parties de baraquement, stand de propagande, cachot.

La partie centrale de l'exposition est constitué par la carte du GOULAG avec la désignation de tous les camps importants et des parties les plus importantes de ces camps ; également les «camps spéciaux» ; les camps à destination particulière entre 1948 et 1956. La carte permet de se rendre compte de l'importance de la répression politique en URSS. Y est ajoutée, une carte mentionnant les colonies de peuplement forcé ; les déportés paysans, avec l'endroit où ils vivaient dans les années 1930 ; plus tard, des citoyens des peuples de l'URSS déportés.

Aux murs sont présentés des documents sur le début de la répression dans le pays : la Terreur rouge et la création des premiers Camp de concentration (en 1918) ; l'apparition du système du Goulag par le fait du Guépéou, du NKVD et de l'ОГПУ-OGPOU (Direction politique principale unifiée) dans les années 1930 ; des documents sur le durcissement de la répression en 1937, d'autres sur la déportation des allemands en URSS, qui amena une déportation massive en 1943—1944. Et encore des documents sur la création en 1948 de camps particuliers ainsi que sur les conditions de détention des prisonniers dans ces camps.

L'exposition de ce musée parle également du destin des gens ordinaires devenus prisonniers au moment de la répression. Le musée conserve des travaux de broderie, des vêtements de prisonniers, de la vaisselle des camps, et encore des balles, des douilles, trouvées sur les emplacements de massacres de masses. Il existe aussi un stand consacré à des acteurs de la vie culturelle qui, tôt ou tard, eurent affaire à la répression parmi lesquels peut être cité le poète-chanteur Boulat Okoudjava, l'acteur Georges Zhzhenova.

Les itinéraires des excursions mènent au bâtiment 16, rue Petrovka. Des guides emmènent également les visiteurs à l'extérieur sur des itinéraires consacrés à des thèmes tels que : «Moscou durant les années de la répression stalinienne avec visite du cimetière et du monastère de Danilovsk», «L'architecture de Moscou de 1920 à 1950», «Loubianka à l'époque de la terreur».

Dans cet endroit sombre, vous ressentirez la douleur et la souffrance de millions de citoyens soviétiques.
Les enfants qui étaient autrefois étiquetés « ennemis du peuple » sont maintenant avancés dans leurs années, mais ils peuvent encore se rappeler les moments les plus terribles de leur vie, quand les gens en uniforme sont venus pour leurs parents tard dans la nuit - la dernière fois qu’ils les ont vus. Aujourd’hui, une jeune femme regarde ces interviews vidéo dans une salle du Musée du Goulag. Elle se met à pleurer. Un groupe d’élèves du secondaire s’accrochent à chaque mot du guide, consternation écrite sur leurs visages. Il semble qu’ils ont du mal à imaginer que dans les années 1930, les enfants de leur âge se retrouvent derrière des barbelés. Pendant ce temps, un groupe d’étrangers assis dans le café du musée, en essayant de digérer ce qu’ils viennent de voir et incapable de dire un mot.

À la place d’un prisonnier

Le Musée d’histoire du Goulag était basé dans un petit bâtiment, mais il a récemment déménagé dans de nouveaux locaux et, avec ses immenses archives, il a maintenant sa propre maison. Les concepteurs ont essayé de le faire ressembler à un camp de prisonniers: des portes en acier intimidantes, briques, faible lumière et beaucoup de couleur noire maussade et terne. Dès la première minute, un visiteur est plongé dans l’atmosphère du côté le plus sombre du pouvoir soviétique - les terribles années de la Grande Terreur et les répressions.

Dans la première pièce, vous êtes accueillis par de nombreuses portes – une porte d’une caserne de camp, une porte d’une cellule d’une prison de détention provisoire à Magadan, une porte de l’un des bâtiments des Sept Sœurs à Moscou, d’où les gens ont été emmenés pour toujours – c’est une métaphore du déménagement dans un autre monde terrible.

Dans la chambre d’exécution, le sol est jonché de douilles vides, tandis que des portraits des assassinés sont projetés sur un mur de briques, l’un remplaçant l’autre au son de l’arme. Des images d’archives montrent des prisonniers travaillant dans un camp d’exploitation forestière. Il y a des objets personnels, y compris ceux trouvés dans les fosses communes. Une fois que vous êtes entouré par tout cela, il est difficile de récupérer.

Un système de représailles de 1917 à la mort de Staline

Le but du musée est de retracer non seulement l’histoire des camps eux-mêmes, mais de l’ensemble du système de répression politique. Afin de montrer comment les exécutions sans procès et sans enquête sont devenues une partie de la pratique juridique de l’URSS, le musée présente des documents, des résolutions NKVD et des citations de dirigeants de la Révolution.

Les autorités soviétiques croyaient que pour construire un nouveau monde, il était nécessaire d’exterminer des personnes qui, d’une manière ou d’une autre, l’auraient saboté. La liste de ces catégories de personnes ne cessait de s’élargir. « La répression pour atteindre les objectifs économiques est une arme nécessaire de la dictature socialiste », a déclaré l’un des principaux idéologues de la révolution, Léon Trotsky.

Les premiers prisonniers politiques en URSS ont été mis dans les prisons et monastères existants, d’où les moines étaient expulsés. Une section distincte de l’exposition est consacrée au camp à usage spécial de Solovki, le premier du genre. Plus tard, dans les années 1930, pendant les années de la Grande Terreur, des camps ont été construits à travers le pays et le travail des condamnés est devenu l’un des piliers de l’économie soviétique.

Pour la première fois, le Goulag est présenté à travers le multimédia

Le musée propose également des versions audio de mémoires de personnes qui ont traversé les camps: l’auteur de The Kolyma Tales,Varlam Shalamov; Alexandre Soljenitsyne (qui dispose d’une salle séparée dédiée à sa vie); Alexandra, la fille de Leo Tolstoï; et bien d’autres.

Une carte interactive du Goulag montre la chronologie, l’emplacement, le nombre de prisonniers et les types de camps (travail correctif, spécial, dépistage et filtration) dans tout le pays. Il est disponible en ligne, de sorte que vous pouvez le voir sans visiter le musée - gulagmap.ru.
Avec l’aide d’un casque VR, vous pouvez faire une visite virtuelle avec le directeur du musée Roman Romanov autour de ce qui reste du camp de Butugychag en Extrême-Orient russe, où les détenus travaillaient dans des mines d’uranium sans porter de radioprotection. Le musée prévoit de développer d’autres visites virtuelles comme celle-ci.

Toutes les informations contenues dans le musée sont traduites en anglais; même que tous les documents audio, et les vidéos ont sous-titres anglais. Le musée dispose d’un centre de documents, où l’on peut obtenir des informations sur les victimes de la répression.

Tickets: jusque  

1 janvier

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